LA NOUVELLE-ORLEANS
Pourquoi partir à la Nouvelle-Orléans ? Fin du 19ème siècle, La Nouvelle-Orléans est une ville où il y a une des concentrations les plus élevées de Siciliens de tous les Etats-Unis, provenant pour la majorité des provinces de Palerme, Trapani et Agrigente. L'histoire de cette ville est faite d'un nombre infini de noms de famille Siciliens et l'explication de ce phénomène peut être trouvée dans un livre " voyage de Palerme vers la Nouvelle-Orléans ". Un vrai journal intime écrit en 1897 par Alfonso Lo Monaco, médecin à bord du navire " Montebello " qui à la fin du XIXème siècle reliait directement Palerme à la Nouvelle-Orléans, assurant avec régularité le transport des passagers et des marchandises; agrumes principalement. La Nouvelle-Orléans était un port très facile d'accès pour la distribution de ces marchandises dans toute la vallée du Mississippi. Le " Montebello " était un navire marchand à vapeur dont les dimensions, remarquables pour l'époque, permettaient d'accueillir plus d'un millier d'émigrants vers la Nouvelle-Orléans. Là, il chargeait du coton pour le voyage du retour en Sicile. Une grande quantité de coton arrivée à Palerme était tranféré par mer ou par chemin de fer vers Gênes ou un certain tissu était fabriqué. " Jeans " serait dérivé de " Gênes "Il était ensuite réimporté aux Etats-Unis pour alimenter à grande échelle l'industrie textile Américaine. Du "voyage du Montebello " qui a lieu entre décembre 1895 et janvier 1896, nous apprenons que les Italiens émigrés à la Nouvelle-Orléans étaient déjà environ 12000 et presque exclusivement Siciliens. Les plus grands groupes venaient d'Ustica, de Termini Imerese, de Cefalù, de Trabia, de Campofelice di Fitalia, de Ventimiglia Sicula, de Bivona, d'Agrigente, de Sciacca, de Contessa Entellina, de Piana dei Greci, de Monreale, de Trapani, de Poggioreale et de Corleone. Malgré les apparences, on ne partait donc pas tout à fait vers l'inconnu quand on quittait son village mais on retrouvait bien souvent en Amérique la misère laissée au pays et... les mêmes lois. Vous trouverez ici et ici un article concernant les Siciliens de la Nouvelle Orléans.
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